VOTRE SOURCE D'INFORMATION ALTERNATIVE

lundi 19 août 2013

La politique moderne #3: L'éveil politique, par Tristan Tremblay


     L'époque dans laquelle nous vivons actuellement à amené son lot de changements sur le plan politique, et cela n'exclut définitivement pas le Québec. En à peine un demi siècle, nous sommes passés de l'obscurantisme catholique et de la tyrannie britannique et canadienne à un État social-démocrate et une société dite «libre».

     Mais à quoi peut bien nous servir tout ça? Ces beaux principes de démocratie, trop souvent bafoués, sont, en théorie, excellents vis-à-vis la population. À priori, il s'agit probablement du meilleur système que l'homme a conçu. En réalité les choses vont autrement. Ces principes ne peuvent pas être appliqués si le peuple ne vote pas, ou s'il n'a pas l'information et l'éducation nécessaire pour le faire. 

     Dans une démocratie fonctionnelle, il faut tout d'abord plusieurs partis avec des idées différentes et des budgets électoraux similaires. Le temps nous montre bien que le bipartisme n'est qu'une illusion du choix. On nous présente deux alternatives, et les partis plus petits n'ont pas la même médiatisation, ce qui les empêche bien sûr d'être élus. Le bipartisme est un sophisme grotesque qui doit à tout prix être évité. Ensuite, il faut une information neutre et une population votante assez éduquée pour comprendre les enjeux et s'en faire une idée à partir de débats sains et équilibrés. Finalement, il faut éviter toute influence corporative ou financière au sein même des partis. 


     Dans le Québec d'aujourd'hui, des médias populistes et démagogues ou règnent la peur et la désinformation sont les principales sources de nouvelles pour la population. Les radios poubelles leur emboîtent le pas, des animateurs n'ayant à peu près aucune connaissance en politique discutant ouvertement de société, de religion et d'autres sujets sensibles, pendant qu'une partie non négligeable de la population votante écoute et applaudit. Des médias diffamatoires, combinés à une propagande économique de découragement qui sévit depuis l’avènement du néolibéralisme créent une société stigmatisée, mal informée et inapte à voter. Ajoutons à cela tous les intérêts financiers qui possèdent à eux seul l'ensemble de nos partis politiques, tels des actionnaires, et nous obtenons une démocratie parfaitement dysfonctionnelle. Une dystopie cauchemardesque... 


     En d'autres termes, pour qu'on puisse adéquatement appeler notre système «démocratie»  il faudrait que chaque vote soit informé de façon neutre sur une majorité d'enjeux et également réparti entre les multiples choix qui s'offrent à lui. Les gens qui sont (disons le ainsi) ''endormis'' politiquement ne peuvent avoir d'opinion que sur certains enjeux bien précis qui les touchent dans leur vies quotidiennes. Ils ne peuvent pas se figurer l'ensemble complexe de l'échiquier politique, ne se prononçant que sur ce qui les affecte directement. Ces gens plombent la démocratie, la rendant inexacte et inefficace.

     C'est pourquoi il ne faut pas minimiser l'importance du débat politique dans notre société. Les gens ont tendance à trouver ça ennuyeux, voire inutile, quand au fond cela les touche plus qu'ils ne peuvent se le figurer. Si une plus grande partie de la population s'y intéressait, les résultats d'élections seraient, à mes yeux, doublement valables. Si donc, un peu comme nous, vous en avez assez de la lourdeur bureaucratique de la démocratie néolibérale qu'on endure, ce n'est pas une dictature qu'il vous faut, mais une population votante éduquée et correctement informée dans un Québec souverain et libre des restrictions d'une vulgaire province.

jeudi 15 août 2013

Réjean Hébert, ministre de la Privatisation, par Tristan Tremblay

     Encore une fois, le PQ reviens sur ses engagements. Figurez-vous donc que notre ministre de la Santé et des Services Sociaux, Réjean Hébert, à prix la fâcheuse décision de renoncer à la gratuité des nouveaux actes médicaux accordés aux pharmaciens. Considérant que la gratuité des services médicaux à l'ensemble de la population est un choix que la société québécoise à fait il y a déjà plus d'un demi siècle, il s'agit d'une nouvelle scandaleuse pour la démocratie québécoise.

     En effet, cela signifie que seulement 40% des Québécois seront remboursés lorsqu'ils auront recours a certains nouveaux services en pharmacie. Cela n'a pas sa place dans un état où tous doivent être soignés gratuitement, du sans-abri au Premier ministre, en passant par toutes les strates de la société. Une telle privatisation, même si elle ne vise qu'une infime partie des services offerts, est répugnante, car cela permettra une fois de plus à ceux qui en ont les moyens d'être soignés avant tout le monde. Par dessus tout ça, les médecins sont maintenant en négociation avec les pharmaciens pour se séparer équitablement l'argent ainsi amassé, eux qui sont déjà parmi les mieux payés de notre société. Personne, ni le gouvernement, ni les médecins, ne pensent aux patients à un point ou un autre de cette démarche. À quand un vrai service gratuit et universel, sans frais cachés ni cliniques privées pour les patrons?

mercredi 14 août 2013

Négligence criminelle à Lac-Mégantic (suite), par Tristan Tremblay

     Ce matin dans le quotidien Le Soleil, on apprends que l'Office des transports du Canada (OTC) suspends le certificat d'aptitude de la Montreal, Main and Atlantic Railway (MMA) suite aux événements du mois dernier. Cela veux dire que la compagnie ne pourra plus opérer ses trains en territoire canadien. Il était temps... Entre temps, la compagnie s'est mise sur les lois de la protection de la faillite, disant ne pas posséder les fonds nécessaires pour payer le nettoyage et la reconstruction du village.

     Au final, il s'agit d'une autre bavure des multinationales pour laquelle les contribuables devront payer de leurs poches, une autre tragédie humaine et évitable dont la culture du «profit à tout prix» aura été la cause. Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi l'OTC à attendu un mois avant d'empêcher ces fous furieux de frapper à nouveau? Une fois de plus, les criminels restent impunis, les citoyens payent la facture et l'industrie s'en lave les mains. On entends souvent parler de peine plus sévères pour les violeurs, les tueurs, les pédophiles, etc. Et la population applaudit. Par contre, jamais un média populaire n'ira dire qu'il faudrait imposer des peines plus sévères à des compagnies, parce que c'est tellement nuisible pour l'économie... 

     
Foutaise! Le résultat : des meurtriers courent toujours, et avec une cinquantaine d'âmes sur la conscience.

mardi 13 août 2013

Fukushima, ou les dangers flagrants de l'énergie nucléaire, par Colombe Claveau


     Une parution dans l'édition no. 177 du quotidien Le Devoir sur les conséquences désastreuses de Fukushima attise aujourd'hui mon mépris de l'énergie non renouvelable qu'est le nucléaire, et de l'indifférence dont font preuve les autorités envers leurs concitoyens. Il y est relaté que ''300 tonnes d'eau radioactive se déversent chaque jour dans le Pacifique''. La compagnie d'électricité Tepco à Tokyo est le gestionnaire de la centrale nucléaire qui, le 11 mars 2011, engendra toute une série de catastrophes. Celles-ci, comme vous le savez probablement déjà, ont été causées principalement par un séisme qui entraîna un arrêt automatique des réacteurs en service, puis la perte de l'alimentation électrique. À la suite du tsunami, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne, des débris ont obstrué des prises d'eau, etc. Ajoutées à plusieurs erreurs humaines, toutes ces fautes ont causées l'arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires, ce qui provoqua des fusions partielles des coeurs des réacteurs nucléaires puis d'important rejets radioactifs. Dans les premières semaines suivant le drame, 11 000 tonnes d'eau radioactive se sont écoulées directement dans les sous-sol de la centrale pour ensuite se mêler à la nappe phréatique ainsi qu'aux rivières passant sous la centrale pour finalement se déverser dans le Pacifique. Cette brèche n'a toujours pas été fermée à ce jour, avec ses 300 tonnes d'eau contaminées rejetées chaque jour dans l'océan Pacifique.

     Cette situation encore catastrophique aujourd'hui n'est pas surprenante vu la lenteur qu'ont les autorités à agir convenablement et leur incroyable manque de rationalité en ce qui attrait à l'utilisation des centrales nucléaires. Les compagnies d'électricité nucléaire s'auto-proclament comme étant une bonne option sur le plan environnemental, car elle n'émettent pas de gaz à effets de serre ou de polluant dans l'air comme le charbon, les gaz naturels ainsi que le pétrole. Pourtant, l'impact qu'ont les déchets radioactifs sur l'environnement et surtout sur notre santé sont considérables. L'extraction de l'uranium demande des ressources énergétiques formidables ce qui signifie que l'énergie nucléaire est en vérité une source considérable d'émissions de gaz à effets de serre. Sans oublier que les déversements d'eau contaminée provenant de l'exploitation minière de l'uranium empoisonnent les pêcheries et menacent grandement la santé des communautés locales. Il y à bien pire, par exemple, le radium qui est un atome radioactif, est principalement présent dans les déchets radioactifs et il à besoin de 16 siècles pour perdre la moitié de sa radioactivité. Le radium est considéré comme un déchet à vie moyenne, alors que pour l'uranium qui à une vie longue, sa demi-vie est d'environ 4 milliard et demi d'années. Sans compter leur radioactivité interminable, le problème avec ces déchets radioactifs est qu'on ne peut pas les gérer ou les entreposer de manière sécuritaire. Par exemple, en 2000 le Canada avait accumulé 35 000 tonnes de déchets nucléaires hautement radioactifs sans aucun endroit pour les entreposer. Avec leur période radioactive de 25 000 ans, ses déchets nucléaires demeurent dangereux durant près de 250 000 ans, représentant des coûts ainsi que des risques énormes pour les générations futures.

     Des problématiques nombreuses sur la sécurité entourent cette énergie malsaine, plus particulièrement lorsque les centrales commencent à prendre de l'âge, car elles émettent de plus en plus de radiations, ce qui augmente grandement les risques de cancer chez les travailleurs, leurs enfants, ainsi que toutes les personnes vivant dans les environs. Économiquement, l'énergie nucléaire n'est pas profitable du tout. Premièrement l'uranium utilisé qui n'est pas si cher pour l'instant, requiert une exploitation très complexe et la sécurité nécessaire à son utilisation augmentent considérablement le prix de cette énergie. Aussi, l'utilisation de plus en plus importante de l'uranium fait augmenter le prix de ce minerai qui n'existe qu'en quantité limité. Sans oublier les mesures de sécurité nécessaires dans une centrale tel que les parois en plomb qui posent des coûts très élevés. Aussi, la durée de construction d'une centrale est d'environ 10 ans, tandis que sa durée de fonctionnement est d'à peine 30 à 40 ans, et nécessite un coût énergétique et une grande quantité d'acier et de ciment. Et bien sur, afin de refroidir le réacteur la centrale à besoin de la présence d'une rivière ou d'un fleuve à proximité, l'eau qui en ressort est réchauffée, ce qui détruit la faune. Tout ces inconvénients à court et à long termes sont-ils un risque à prendre pour obtenir de l'électricité ? Au Québec, nous avons misé sur une énergie renouvelable et très écologique qui de plus est nationalisée, l'hydroélectricité. Hydro-Québec qui est le plus grand producteur d'hydroélectricité au monde, produit 98% de son énergie à partir de l'eau, une source d'énergie propre, renouvelable et fiable. Nous avons la chance d'avoir recours à cette source d'énergie car elle tire partit du vaste potentiel hydraulique du Québec. Il ne faut pas mettre de côté le fait que la seule centrale nucléaire du Québec, Gentilly-2 située à Bécancour, appartient à Hydro-Québec, mais cette dernière est en fermeture définitive depuis le 28 décembre 2012. En matière d'énergie, nous sommes un exemple à suivre. Lorsque nous prenons conscience de tout les inconvénients financiers et environnementales que crée l'énergie nucléaire, et avec toutes les catastrophes d'envergure tel que Tchernobyl et Fukushima, il est urgent que les autorités revoient leurs priorités.