Des années de « lobbying » auront finalement payé pour le Canada. En effet, le gouvernement fédéral voulait depuis longtemps être admis au « Trans-Pacific Partnership » qui inclut désormais l’Australie, le Chili, le Mexique, La Nouvelle-Zélande, le Pérou, le Vietnam, les États-Unis, etc. Et pourtant, après avoir été accueilli de façon formelle, le gouvernement Harper n’avait aucune intention de divulguer les termes de cette entente.
Alors pourquoi un gouvernement qui avait promis de multiplier agressivement les accords de libre-échange avec le monde veut maintenant cacher ce traité à la population? Selon les opposants du TPP, Stephen Harper essaye de passer cette entente sous le silence, car il a peur qu’elle sème la controverse. Plusieurs aspects de nos vies pourraient en être affectés, allant des règles de téléchargement Internet jusqu’à la manière dont nos aliments sont produits.
Cet accord, entre autres, pourrait criminaliser les téléchargements illégaux à petite échelle. Présentement, les contrevenants peuvent recevoir une amende allant jusqu’à 5000 dollars si le téléchargement est à des fins non commerciales, mais le TPP pourrait forcer le Canada à instituer des peines criminelles selon plusieurs groupes de protection du consommateur.
L’Article 16 d’un document divulgué par la TPP contraint également un pays à créer des conséquences juridiques pour les fournisseurs Internet, les rendant responsables si un usager télécharge du contenu privé en utilisant leur service. Cette mesure ferait, conséquemment, augmenter la surveillance de nos habitudes sur Internet.
De plus, même la facture à l’épicerie pourrait être affectée par cet accord. En effet, le TPP avait choisi d’exclure le Canada des négociations en premier lieu à cause de son système de gestion des approvisionnements. Ce système assure un contrôle sur le prix de certains aliments fondamentaux comme le lait et les œufs. Une entente avec le TPP voudrait dire que le Canada est prêt à abandonner ce système. Et bien que beaucoup de Canadiens pensent que libérer le marché égalerait à des prix plus bas, les partisans du système en place disent qu’il n’y a aucune raison de penser que les prix iraient en diminuant et que le marché ne serait que plus difficile pour les agriculteurs locaux.
Bref, une entente avec le TPP veut dire moins de libertés individuelles pour tous les Canadiens. En plus de rendre le marché encore moins stable pour les entreprises locales. Le fait qu’on garde ces informations secrètes du public est, selon plusieurs, inacceptable. On dirait, une fois de plus, que Stephen Harper tente d’américaniser le Canada en acceptant des mesures drastiques en faveur des grandes entreprises.
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